A ghost story
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A ghost story est un film dramatique américain (réalisé par David Lowery en 2017) poétique et métaphysique sur l’histoire d’un fantôme en pleine errance. C’est une œuvre sur la Mort et la Mémoire, envoûtante et très émouvante. Une femme veut retourner vivre en ville, tandis que son époux aime la quiétude de leur vieille maison perdue dans une campagne silencieuse. Le mari meurt dans un accident de voiture. Il se réveille sous la forme d’un fantôme, couvert d’un long drap blanc, et sera condamné à errer, invisible, dans le monde des humains ; il hante alors sa maison. Dans ce nouvel état spectral, le temps n’a plus d’emprise sur lui. Condamné à ne plus être que simple spectateur passif, le fantôme se laisse entraîner dans un voyage inéluctable à travers le temps, en proie aux ineffables questionnements existentiels. Entre rêverie délicate et conte philosophique minimaliste, ce film très original, traite de la vie qui passe, l’attachement et la mémoire du temps gardée par les fantômes, pour l’éternité. La mélancolie, l’absolu du sentiment amoureux magnifié par le manque, la représentation de l’absence, y sont traités. Economie du sentiment, théorie du deuil, de son sens et de la quête de la paix, A ghost story lève un voile éclatant sur ce qui, au cœur même de la perte, relève de la beauté, sur cette capacité étonnante de la lumière à briller plus fort que les ténèbres. Cette rêverie spectrale bat dans chacun de ses plans à la poésie lumineuse. Au sein de microcosme esthétique faussement éthéré, chaque ligne de fuite, chaque écran dans l’écran (fenêtres, baies vitrées, résurgences géométriques) nous plonge dans un poème visuel qui explore sans relâche le temps et l’espace. Les images, aux tons doux, aux pastels légèrement désaturés, et la parfaite composition des plans ont séduit Daniel Nikolic, qui livre ici en bel hommage aux thèmes du film, qui lui sont chers. Ses peintures sont au format A4, avec bords noirs arrondis, effectués aux pastels dilués à l’eau.