Victor Hugo
Denique scriptorem in pictorem
« Ce n’étaient autour de moi, à perte de vue, que (…) vagues verdures, molles brumes, lueurs humides qui chatoyaient comme des yeux entrouverts, vifs reflets d’or noyés dans le bleu des lointains, (…) horizons moirés d’ombres et de clartés. » – Victor Hugo
Cette série de peintures est réalisée en 2014 à la gouache, à l’encre de Chine, noire et sépia, au brou de noix, lavis, au format A4. Elle s’inspire totalement des peintures visionnaires de Victor Hugo. « Dans l’ombre de l’homme public, à la fois poète, dramaturge et romancier, se cache la figure nocturne de l’artiste graphique » au « goût du fantastique et des ténèbres. » Il dessine « sans relâche un univers à la mesure de son imagination : vues de châteaux surnaturels ou fantomatiques, de forêts angoissantes… L’œuvre graphique d’Hugo est un univers de contrastes où tout semble déconstruit et reconstruit sous l’effet d’une imagination libérée des contraintes de l’écriture… son langage graphique révèle un chaos traversant toutes les nuances du noir et du blanc… Si Hugo jette l’encre au hasard sur le papier, c’est peut-être pour juguler cette part de pulsionnel et d’incontrôlable de son processus de création et pour mieux approcher l’invisible, situé dans les champs infinis de l’ombre et de la lumière. » Classes BNF. Avec ses thèmes chers et récurrents (l’ombre, la lumière, le ciel, la terre, l’océan, la brume, la nuit, le spectre, le cauchemar, l’architecture), il ébauche toujours l’alliance des contraires, du grotesque et du sublime, de la misère et de la force, de la mort et de la vie. Ses multiples techniques employées sont d’une incroyable richesse : plume, pinceau, encre brune, lavis d’encre noire, crayon de graphite et gras, fusain, charbon, café, rehauts de gouache blanche, zones frottées ou grattées, effets de craquelures, pochoir.