« Les douleurs ne ressemblent pas, varient à l’infini. Ainsi le sombre malheur que nous éprouvâmes à Carcassonne… Une mélancolie comme l’immobile eau noire du canal, noire comme les cyprès de cette ville. La citadelle croulante et factice… Le vent… » – Aragon
Cette série de dessins a été réalisé en août 2016, sur place à Carcassonne, au feutre noir dilué à l’eau, sur papier bristol, au format A4.
De 1852 jusqu’à sa mort en 1879, l’architecte Viollet-le Duc, chef de file du rationalisme romantique, entreprend des travaux monumentaux de restauration (de manière parfois controversée) de la cité médiévale et fortifiée de Carcassonne (département de l’Aude, région d’Occitanie), alors qu’elle tombait en ruine. Il s’attaque aux parties les plus visibles de l’enceinte intérieure de la forteresse, qui va du château comtal à l’extrémité occidentale de la ville haute. Il couvre les tours, reconstitue le rempart, couvre les tours narbonnaises, principale entrée de la Cité. Puis sur le front sud, la porte Saint-Nazaire et les premières tours sont restaurées ainsi que l’enceinte extérieure. Enfin, Viollet restitue les tours romaines du front nord, la barbacane Saint-Louis et couvre la tour du Tréseau. Ce chantier colossal aboutira vers 1913. La Cité de Carcassonne fait partie depuis 1997 des sites français classés au patrimoine mondial de l’Unesco.