« Il n’est d’illimité en art que le flou, le vague, le confus. » – Romain Rolland
Toutes ces statues de pierre, d’émouvantes pleureuses inanimées ont été photographié au cimetière du Père Lachaise. Daniel Nikolic apprécie beaucoup ses promenades « nécromantiques », d’enchevêtrements audacieux du minéral et du végétal, y trouvant de l’insolite, du merveilleux et de l’inattendu. Son rendu de flou poétise et dramatise à la fois ses présences ou apparitions de marbre. Il en émane comme un brouillard animé d’une faible vie. Inquiétude et mystère hantent ces images noyées de souvenir. Le nébuleux enveloppe ces figures dans un silence cristallin ; il parvient à estomper les cruels contours de la vie et les années perdues. Et ces doux visages et corps incertains peuvent finalement émerger du flou de l’oubli.