« Les statues semblaient animées, et les hommes paraissaient pétrifiés. Çà et là, des yeux brillaient dans le creux des piliers, la pierre jetait des regards, les marbres parlaient, les voûtes répétaient des soupirs, l’édifice entier était doué de vie. » – Honoré de Balzac
Ce thème est très cher à Daniel Nikolic, qu’il a aussi illustré en photographie plasticienne, en dessin et en peinture.
Ces photographies de statues ont été prises dans des cimetières (surtout du Père Lachaise*), des jardins et places, des intérieurs d’églises (ou cathédrales) et de musées.
Christ, Vierge Marie, personnages historiques, religieux ou mythologiques, buste, animal en sont les sujets. Statue, médaillon, bas-relief, fronton, cariatide, sculpture animalière, gargouille en pierre, plâtre, bois ou bronze, figent pour toujours dans leur matière un regard, une émotion, une époque. Ces sculptures funéraires  inconsolées sont des œuvres ensorcelantes, sensuelles voire voluptueuses où la pierre devient suggestive. Elles tentent toutes d’apaiser l’angoisse de l’inéluctable. Allégories de la douleur, elles exhibent avec  trouble leur drapé dans une éternelle prostration éplorée. Elles semblent prêtes à  » reprendre vie après nous avoir raconté silencieusement les bonheurs d’autrefois, les désespoirs inconsolables, les délires mystiques et les amours éternelles. « 
* Créé en 1804,  royaume d’une mélancolie bucolique, musée pour l’éternité et champs du repos, le Père Lachaise est le cimetière le plus visité de Paris. Le plus grand espace vert de la capitale abrite 70.000 concessions, où plus de 3000 opérations funéraires se déroulent chaque année.